Le succès de la fin de l’épidémie d’Ebola a reposé principalement sur l’engagement communautaire, un des piliers de la riposte rapide qui a contribué à stopper les cas des nouvelles infections à d’Ebola à Mbandaka en Equateur.
Quarante-deux jours après qu’aucun cas de maladie à virus Ebola n’ait été signalé dans la ville de Mbandaka et de Wangata, la population de la ville de Mbandaka se trouve dans la période de résilience depuis la déclaration de la fin de cette épidémie le 04 juillet 2022. Pendant la période de résilience, les communautés sont appelées à l’observance stricte de mesures de protection notamment, le lavage de mains à l’eau et au savon, l’interdiction des salutations par la main, l’interdiction à la manipulation des cadavres, l’interdiction à la consommation des animaux trouvés morts. C’est au cours de cette période qu’interviendra la fermeture des deux centres de traitement d’Ebola situés dans les deux communes de la ville de Mbandaka. Si la fin d’Ebola à Mbandaka est devenue une réalité c’est à cause d’une part de l’engagement de toute la communauté à combattre ce fléau à travers l’observance des mesures barrières et d’autres part l’adhésion d’un nombre suffisant à la vaccination contre la pandémie.
La fin de la 3ème épidémie d’Ebola à Mbandaka : un arbre qui cache la forêt
Derrière le succès d’éradication de la 3ème épidémie d’Ebola à Mbandaka se cache le travail acharné d’engagement communautaire réalisé par les ONG locales comme l’Association des Médias Communautaires de l’Equateur et des ONGs Internationales comme Internews et OMS. L’engagement Communautaire consiste à reconnaître et valoriser les membres de la communauté en tant que partenaires égaux, de s’assurer que leurs opinions sont entendues et prises en compte dans la conception de la stratégie de lutte contre la maladie.
C’est grâce à cette stratégie de communication que l’on a pu avoir la participation de la communauté locale dans la lutte contre Ebola. « La participation aux clubs d’écoute nous a permis de rencontrer les experts et de leur poser des questions que nous récoltons auprès des jeunes du quartier », déclaration de Roger PENGO, un habitant du quartier MUBENGA dans la zone de santé de Wangata en Ville de Mbandaka. Pour Roger, entendre la voix des membres de la communauté soumettre leurs préoccupations et trouver des réponses à cela a provoqué une forte admiration de leur personne de se sentir impliqué directement dans la lutte contre Ebola.
Pour arriver à engager la communauté dans toute sa diversité, l’ONG AMACEQ avec l’appui d’Internews contribue aux efforts du ministère de la santé et des autres partenaires à travers la production des bulletins d’informations radio dénommé TOBENGANA Ebola. Produit 3 fois la semaine et diffusé plus de 3 fois par jour dans au moins 4 radios communautaires de Mbandaka. Ces productions traitent des questions recueillies au cours des tables rondes, des discussions et ou causeries éducatives, des focus group mais aussi de l’actualité. Jusqu’au mois de juin 2022, les activités d’engagement communautaires sont parvenues à réunir plus 700 personnes parmi lesquelles 300 femmes. Ces activités ont permis de collecter plus ou moins de 500 rumeurs au total. Le bulletin OYO TOWUTI KOYOKA (en français : ce que nous venons d’entendre) a fourni des réponses à plus ou moins 30 rumeurs jusqu’en juin 2022.
Les groupes marginalisés au cœur de l’action d’engagement communautaire
Fort de son expérience en matière d’engagement communautaire des groupes marginalisés et de son expertise dans la lutte contre les fausses informations, Internews a avec son partenaire AMACEQ tenu à faire participer beaucoup plus différentes catégories des minorités dont les handicapés, les femmes et les vieillards dans ses activités. La participation de toutes les couches de la communauté dans la lutte contre la MVE a permis d’engager les Ebola-scéptiques dans cette lutte sanitaire. Ceci a provoqué un changement positif dans la communauté.
« Au cours de l’une des séances de club d’écoute organisées à Mbandaka, une des participantes alors farouche au message de sensibilisation contre Ebola, et dont l’enfant était déclaré cas contact dans l’entourage d’une personne infectée par Ebola, a fini par déclarer que son enfant était en contact avec la personne infectée et qu’il fallait l’emmener pour le faire examiner. Cette révélation été faite après la séance d’écoute et de discussion sur la thématique relative à la surveillance à base communautaire. C’est juste après avoir déchargé son fils après un moment de suivi qu’elle est devenue convaincue des messages partagés dans les focus groupes organisées » nous a déclaré le responsable de l’AMACEQ, Peter GBIAKO.
D’un autre côté, Madame Pamela INGELE, du quartier IKONGO, toujours dans la commune de Wangata, a exprimé sa joie de voir que juste après la déclaration de Ebola, rien n’a attendu pour que la voix de la femme de Wangata se fasse entendre. « Cette implication a soulagé les inquiétudes des femmes qui pensaient que les questions épidémiques ne concernaient que les hommes » a-t-elle fait savoir avant d’ajouter que le fait d’aborder des questions de vaccination anti-Ebola à la lumière des questions relatives à la santé de la reproduction avec les femmes dans un focus groupe, a été une opportunité pour les femmes rurales de s’exprimer librement avec toute considération.
Un engagement communautaire tous azimuts : près d’un million des personnes atteintes sur les réseaux sociaux
La diversification des activités d’engagement communautaire a permis non seulement de collecter les feedbacks de la communauté à la base et sur les réseaux sociaux mais a aussi permis de partager le retour d’informations vérifiées à travers les mêmes canaux de communication pour atteindre un nombre significatif.
Au 30 juin 2022, 20 publications faites sur la plateforme sociale facebook ont touchées plus d’un million des personnes avec plus de 900 milles lectures et 41 milles engagements toutes publications confondues. https://www.facebook.com/TobenganaEbola/
Au moins 52 programmes radio sont produits en lingala et français au 30 juin et diffusés plus de 3 fois la semaine dans 4 radios partenaires. « L’intérêt qu’a suscité la diffusion des productions d’Amaceq auprès des auditeurs a poussé la direction de la radio à multiplier le nombre des rediffusions des programmes. Nous sommes quittés de 3 diffusions à 10 diffusions par jour à la grande satisfaction des auditeurs » déclare le directeur de la Radio Zoé (une radio communautaire de émettant à Mbandaka), Junior IFUFA dans une interview accordée à l’AMACEQ.
Dans une interview accordée aux journalistes de AMACEQ le 11 juillet, le Maire de la ville de Mbandaka, DIDI EDADA a félicité les partenaires impliqués dans la communication pendant la période Ebola dans sa ville et a assuré que c’est grâce aux activités d’engagement communautaires que la population s’est approprié la lutte contre la maladie. « Ceci est la raison pour laquelle la riposte a été rapide avec une réalisation efficace » a-t-il ajouté.
Après la déclaration de la fin de l’épidémie d’Ebola à Mbandaka et sur toute l’étendue du territoire national, les productions AMACEQ et Internews focalisent sur les questions de résilience et de sensibilisation dans la communauté pour réduire les chances de survenance d’une autre maladie similaire et de Ebola.
Le 26 juillet 2022, il s’est tenu à Lubumbashi une table ronde organisée par l’Union Nationale de la Presse Congolaise (UNPC) du Katanga avec l’appui technique d’Internews en collaboration avec NDI sous le thème : « La participation politique des femmes face à la réforme électorale ». Cette activité a réuni plus de 50 personnes au Centre Arrupe de Lubumbashi parmi lesquels les membres des partis politiques, la société civile et les journalistes.
Les échanges ont tourné autour de 3 sous-thèmes à savoir : « Les réformes et opportunités qu’offre la nouvelle loi électorale pour les candidatures de femmes », « Comment les partis politiques peuvent aider les femmes candidates à surmonter leurs difficultés et à réaliser leurs aspirations politiques », et « les Stratégies et rôle des femmes pour stimuler leur participation au processus électoral et l’élection de femmes candidates ».
Me Flora Angelani Mbuyu , conseillère spéciale du Gouverneur du Haut-Katanga en matière juridique, qui a développé le premier thème, a conclu qu’il n’y avait pas d’avancée en ce qui concerne l’article 13 de la loi électorale, car celle-ci n’est accompagnée d’aucune mesure contraignante. Ainsi, elle a invité les femmes à se battre pour mériter leur alignement sur les listes des partis et regroupements politiques.
Le deuxième thème a été présenté par Mme Clotilde Mutita, Coordonatrice adjointe chargée de la mobilisation et formation idéologique dans le parti Ensemble pour la Republique, qui a émis son vœu en ces termes : « il faut féminiser le monde politique et pour cela, l’on a besoin juste de la volonté politique et de légiférer en faveur de l’égalité des chances. Le monde politique est très masculin. Il faut jouer à l’équilibre relatif au genre. »
Mme Eudoxie Mwange, Journaliste à la RTNC Katanga, qui est intervenue en dernier lieu, a déclaré que l’homme n’a jamais été un obstacle pour l’émergence de la femme. Selon elle, il appartient à la femme de se battre et savoir ce qu’elle veut. Comme stratégie, elle a évoqué le fait que la femme congolaise devrait bien maîtriser sa circonscription électorale, superficie et les différentes catégories de personnes qui y vivent, mettre du sérieux dans le choix du directeur de sa campagne et ne négliger aucune catégorie d’électeurs.
Cette table ronde a suscité un grand intérêt chez les participantes qui n’ont pas manqué de l’exprimer. Mme Dorcas Tshika, de la plateforme « Rien sans les femmes » a émis le vœu de voir ces genres d’activités se répéter. Elle avoue que cet échange, l’a aidé à mieux comprendre les véritables défis que doit relever la femme pour être alignée sur les listes des candidats des partis et regroupements politiques. Les femmes sont valablement représentées dans les partis politiques à un certain niveau, mais au moment du dépôt des candidatures, les femmes sont minoritaires. De telles échanges les amènent à réfléchir sur les véritables problèmes à résoudre, a -t-elle conclu.
A l’issu des échanges houleux, tous étaient d’accord sur le fait que les femmes doivent se prendre en charge et se battre pour arracher leur alignement sur les listes des partis politiques ; Pourquoi pas inciter les femmes à créer aussi leurs propres partis politiques.
Il sied de signaler que cette table ronde est la première d’une série des tables rondes qui seront organisées avec des partenaires locaux sur le processus électoral et sur la nouvelle loi électorale avec le soutien d’Internews et NDI.
Cette activité a été soutenue par Internews dans le cadre du programme Media Sector Développent Activity (MSDA) financé par l’agence américaine de développement USAID ainsi que les Coopérations Suédoise et Suisse.
Le jeudi 14 juillet 2022, Kinshasa Digital avec l’appui technique d’Internews a organisé un atelier sur l’identification des besoins en matière d’information électorale en collaboration avec différentes organisations de la société civile œuvrant dans l’éducation civique et électorale en République Démocratique du Congo.
Cet atelier lance le processus de l’organisation des deux hackathons dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Citizen Engagement through Accurate and Reliable Information on the Electoral Process in the Democratic Republic of Congo » (EPP) financé par l’USAID qui contribue au programme Media Sector Development Activity (MSDA) financé conjointement par l’USAID, la coopération suédoise et la coopération suisse. Ces deux hackathons se tiendront à Lubumbashi (Juillet) et à Kinshasa (Août) et donneront l’occasion aux jeunes, respectivement durant deux jours, de concevoir et proposer des solutions numériques pour mieux répondre aux besoins des citoyens en général et des personnes marginalisées en particulier, sur l’accès à l’information électorale précise et fiable.
L’atelier a réuni 25 acteurs de la société civile issus de différentes organisations et a eu deux temps forts à savoir : la présentation du projet EPP et les travaux en groupes.
Quant à la présentation du projet, il a porté sur ses objectifs, son aire d’intervention, sa méthodologie et le contexte électoral.
Le projet qui a pour objectif général de promouvoir l’engagement des citoyens grâce à des informations précises et fiables sur le processus électoral en RDC, travaillera en partenariat avec les médias locaux, la société civile, la CENI et d’autres ONGI.
Des travaux en groupe sont sorties plusieurs propositions notamment la sensibilisation face à face, au travers des radios communautaires, les médias sociaux, le porte à porte et des grandes activités de masse.
Le projet Rooted in Trust 2.0 (RiT 2.0) vise à contribuer à des écosystèmes d’information sains afin de renforcer la confiance dans les vaccins COVID-19 et la réponse de santé publique à la pandémie. En RDC en général et à l’Est dans les provinces de l’Ituri, du Nord Kivu, du Sud Kivu et du Tanganyika en particulier, beaucoup d’informations circulent sur la pandémie qui pourraient perpétuer ou aggraver la pandémie dans la région. La question de la vaccination, en particulier, pose un sérieux problème d’acceptation de la part de la population de l’Est de la RDC. Cette situation est exacerbée par un écosystème pollué par la désinformation caractérisé par une information abondante, non contrôlée et contradictoire qui entraîne une confusion et une méfiance de la population vis-à-vis du vaccin, qui est un moyen efficace d’éradiquer la pandémie.
Avec ses partenaires de mise en œuvre au Nord-Kivu et en Ituri, Pole Insitiute et UCOFEM, et au Sud-Kivu, AFEM, le projet Rooted in Trust 2.0 s’aligne sur la mission de la BHA de « réduire l’impact physique, social et économique des catastrophes rapides et lentes » en aidant à établir des systèmes de retour et de partage des informations sanitaires plus réactifs et durables, dirigés par les communautés.
Grâce à un meilleur accès à des informations fiables et précises, les ménages et les individus des communautés cibles seront en mesure de prendre des décisions plus éclairées concernant leur santé, réduisant ainsi le risque de comportements négatifs face à des catastrophes telles que la pandémie de COVID-19.
C’est dans ce cadre que le projet lance des petites subventions pour soutenir la communication en matière de santé avec pour résultat la création, mais sans s’y limiter, d’articles au contenu lié au COVID-19 (vidéos, émissions de radio, narrowcasts, animations, infographies) ou d’activités d’engagement communautaire (événements en ligne ou hors ligne) ou de recherche.
2. Présentation du Fonds d’appui « L’information sauve des vies »
Afin de réduire l’impact de la pandémie, Internews souhaite s’assurer que le public et les communautés les plus marginalisées ont accès à des informations et des contenus utiles, disponibles dans un format et un visuel adapté à leur niveau d’éducation, dans les langues locales, et avec lesquels ils ont la possibilité d’interagir.
Pour s’assurer que les communautés les plus marginalisées, vulnérables et isolées ont accès à des informations utiles, il est important de mettre en œuvre des actions spécifiques qui s’appuient sur des structures communautaires pour véhiculer l’information.
Le projet aidera les individus, les médias et les associations à créer et à diffuser des contenus de qualité dans les langues locales et à mener des campagnes médiatiques courtes et à fort impact pour sensibiliser et recueillir les avis et les réactions des communautés sur leurs problèmes et besoins spécifiques.
L’objectif est de mettre en place un fonds de réponse rapide appelé « Rooted in Trust ». Ce fonds consiste en des subventions à des individus, des entreprises de médias, des organes de presse et des organisations de la société civile qui créent du contenu journalistique en langue locale ou des informations de service public sur la pandémie de COVID/Coronavirus et son impact.
3. Objectif Global du fonds
Le Fonds « Rooted in Trust » se rapporte directement à l’objectif global du projet défini ainsi :
Soutenir les partenaires médiatiques pour produire et diffuser du contenu sur la réponse COVID-19 dans une variété de médias, de formats et de langues.
4. Les activités éligibles pour le fonds « Rooted in Trust »
Le programme de subvention vise à soutenir des activités comprenant, mais sans s’y limiter, les éléments suivants :
Le contenu conçu pour atteindre les publics sur n’importe quel support : imprimé, audio, vidéo et sur n’importe quelle plateforme : imprimé, radio, télévision, site web, téléphone mobile, médias sociaux.
Création, production et diffusion d’informations relatives au coronavirus et au vaccin contre le COVID-19 qui assureront la sécurité des personnes et les aideront à prendre des décisions éclairées pour elles-mêmes, leurs familles et leurs communautés : développements scientifiques, symptômes et traitements, politiques et procédures sanitaires locales, nouvelles et informations quotidiennes utiles aux communautés locales, etc.
Création, production et diffusion d’informations relatives au coronavirus et au vaccin contre le COVID-19 qui ciblent et/ou élèvent les voix et les besoins des personnes les plus vulnérables et marginalisées : réfugiés, personnes déplacées, LGBTQI, personnes handicapées, personnes vivant avec le VIH, victimes de violences sexistes.
Création, production et diffusion de reportages liés au coronavirus et au vaccin contre le COVID-19 qui tiennent les gouvernements et les prestataires de services responsables de leur gestion de la crise : journalisme de données, reportage technologique, reportage économique, reportage politique et de politique générale.
Création, production et diffusion d’informations qui mettent en évidence et évaluent de manière critique les restrictions civiques, la censure et les attaques contre la société civile et la presse que les gouvernements peuvent tenter de justifier en réponse à la crise du COVID-19, en ligne ou hors ligne.
Création, production et diffusion de rapports relatifs aux meilleures pratiques en matière de sécurité numérique, ainsi qu’aux menaces de sécurité numérique ou aux cyberattaques directement liées aux risques créés par le coronavirus et le vaccin contre le COVID-19.
La science des données, la cartographie des réseaux, la visualisation/localisation des données et d’autres initiatives innovantes qui contribuent à la diffusion et à l’accès sécurisé à des informations de qualité liées à la pandémie de coronavirus et au vaccin contre le COVID19.
Formation et encadrement des créateurs de contenu et des fournisseurs d’informations sur la vaccination contre le COVID19.
Initiatives de vérification des faits, travaux visant à repérer ou à combattre les rumeurs et la désinformation sur la pandémie et la vaccination contre COVID19.
5. Qui peut soumettre une proposition de projet à ce fonds ?
Pour solliciter ce fonds, vous devez être :
Membre et délégué d’une organisation/structure de jeunesse.
Membre et délégué d’une organisation/structure de femmes.
Membre et délégué d’une organisation/structure de petits commerçants.
Membre et délégué d’une organisation d’entreprises/de presse/de communication.
Membre et délégué d’une organisation de la société civile.
6. Zones géographiques couvertes par ce fonds
Nord Kivu
Sud Kivu
Tanganyika
Ituri
7. Eléments du dossier de candidature
Lettre de motivation (une page)
Note de présentation de la structure ou de l’Individu (mettre en avant l’expérience) (deux pages maximum) + tout document pouvant servir de preuve sur la légalité de l’organisation ou de preuve de l’expertise pour les individus. Note technique de présentation de l’activité ou du projet à mener intégrant aussi le chronogramme (10 pages max). Ce projet ne doit pas dépasser un délai de 3 mois pour sa réalisation à partir de 01 Aout 2022). Le document doit intégrer aussi le budget sur format Excel. Le coût global du projet ne doit pas dépasser le montant de 2000 dollars/deux mille dollars
8. Date limite et modalités de soumission
Les candidats intéressés par cet appel peuvent envoyer les dossiers de candidature uniquement par mail à l’adresse : [email protected] avec copie à [email protected]. La date limite de dépôt de candidature est fixée au 30 juillet 2022 à 17 heures précises (heures de Goma). Seront retenus et contactés dans le cadre de cet appel, seuls organisations ou personnes dont les projets seront jugés par le jury, pertinents du point de vue du fonds et de la forme et répondants aux objectifs et orientations donnés ci-haut.
Goma, le 3 février 2022. La 8ème édition du Festival Amani aura lieu à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo, du 4 au 6 février 2022. En prévision du rassemblement Avec près de 36 000 festivaliers, avec une moyenne de 12 000 participants par jour, l’événement promet trois jours d’activités culturelles.
Dans un effort de collaboration, Internews soutient le Festival Amani à travers des organisations partenaires telles que CORACON, le Collectif des Radios Communautaires du Nord-Kivu et l’association Afia Amani Grands-Lacs (AAGL). L’objectif est de sensibiliser le public et les communautés du Nord-Kivu aux enjeux liés à l’épidémie de COVID-19, avec un accent particulier sur la vaccination contre la COVID-19. Cette initiative vise également à renforcer le dialogue entre les équipes du Programme élargi de vaccination et le public, favorisant un plus grand engagement communautaire et une prise de décision éclairée par les citoyens congolais concernant la vaccination contre la COVID-19.
Internews et ses partenaires ont organisé diverses activités au sein du Festival Amani, notamment des groupes de discussion sur place pour identifier les besoins d’information des communautés et répondre à leurs préoccupations liées à la lutte contre le COVID-19. Des tables rondes viendront compléter ces groupes de discussion, facilitant les échanges entre la communauté, les autorités sanitaires et les spécialistes de la lutte contre la COVID-19 pour dissiper la confusion et contrer les rumeurs qui contribuent à la méfiance entre la communauté et l’équipe d’intervention contre la COVID-19.
Dans le cadre de cette initiative, un journal télévisé spécial en direct sera diffusé depuis le site du Festival Amani. Cette émission touchera le public à travers un réseau de dix radios communautaires du Nord-Kivu quotidiennement à partir de 16h30. à 17h00 pendant toute la durée du festival.
Cet effort important s’aligne sur des projets tels que Communicating with Communities to Support the COVID-19 Vaccine Rollout in RDC, financé par la coopération suédoise, et le projet Rooted in Trust 2.0 financé par le Bureau des affaires humanitaires de l’USAID. Alors que le Festival Amani se déroule sur le site du « Village Ihusi » à Kituku, Goma, l’événement sert de plateforme non seulement pour l’enrichissement culturel mais aussi pour une communication cruciale en matière de santé publique. Tout comme Casino Ice de Glace offre un lieu de divertissement, ce qui est aujourd’hui extrêmement important – les jeux et les machines à sous nous détendent et nous facilitent l’esprit, le Festival Amani offre un cadre unique pour diffuser des informations importantes et favoriser l’engagement communautaire.
Contacts :
Yves Polepole, coordonnateur ai, Afia Amani Grands Lacs, [email protected], Tel : +243990564782
Jacques Vagheni, coordonnateur, CORACON, [email protected], Tel : +243994013064
Afy Malungu, communication officer, Internews, [email protected], Tel: +243810583517
Le virus Ebola a été identifiée pour la première fois en 1976 au Zaïre (République démocratique du Congo). Depuis lors, une vingtaine de flambées d’Ebola ont eu lieu. La plus importante et la plus cruelle est celle qui s’est emparée, à la fois, de la Guinée de la Sierra Léone et du Libéria faisant environ 11. 000 morts.
La République démocratique du Congo, à elle seule, a connu 13 épidémies d’Ebola depuis la découverte de ce virus. Mais celle qui a le plus duré et qui a aussi fait plus de victime est celle qui a eu lieu au Nord-Kivu et en Ituri entre 2018 et 2020. Les autorités sanitaires du pays l’ont d’ailleurs qualifiée de « la plus meurtrière et la plus complexe » connue par le pays jusqu’ici à cause de sa durée et du nombre important des victimes.
En octobre, une autre flambée, la 13ème donc, a été déclarée dans la zone de santé de Beni et a fait neuf victimes. Et ce n’est pas tout ; car selon les experts, le pays n’est pas à l’abri d’autres flambées dans le futur.
Très souvent, la communauté affectée par cette crise sanitaire est désemparée, ne comprenant pas que ce tous les progrès scientifiques et technologiques du 21ème siècle n’aident pas à anticiper ou à éviter ces maladies. La multiplicité des informations crée un chaos total dans la communauté. Les citoyens sont embrouillés et perdus ne sachant quelles informations retenir. De sorte que l’OMS parle d’« infodémie ». La désinformation aggrave le doute et rend la riposte difficile alors que la riposte contre Ebola nécessité un réel engagement de la communauté, au-delà du médical.
Alors que le besoin en informations utiles et pratiques s’accroit chez les citoyens avec d’innombrables interrogations, seuls les médias sont censés apporter des réponses à ces questions. Car c’est leur rôle de collecter, traiter et diffuser des informations pour aider les communautés à savoir quoi faire pour se protéger, parfois, en attendant les médicaments et les vaccins. Ils doivent fournir des informations exactes, pertinentes et vitales à leurs publics, mais aussi répondre à leurs préoccupations. Cela rappelle en quelque sorte la responsabilité des médias auprès de la communauté. Comment les journalistes peuvent-ils donner des informations qui répondent aux besoins réels de la communauté ?
Internews qui est une organisation spécialisée dans le développement des médias et les réponses humanitaires et sanitaires par l’information et la communication, a participé activement aux différentes ripostes à Ebola en RDC. Fort de son expérience, Internews a décidé de mettre à la disposition des journalistes un manuel pour les aider dans la couverture de la maladie à virus Ebola. Ce manuel donne quelques conseils techniques et des orientations pour aider.
Depuis 2011 en République démocratique du Congo, Internews travaille les médias locaux, les institutions publiques et la société civile pour améliorer la qualité et l’impact des médias d’information dynamiques et indépendants.