RDC : Le collectif 24 plaide en faveur de la loi d’accès à l’information publique en RDC.

RDC : Le collectif 24 plaide en faveur de la loi d’accès à l’information publique en RDC.

En prélude des élections prévues en RDC en décembre 2023 prochain, l’Association à but non lucratif Collectif 24, implique les parlementaires de l’Union Sacrée représentant les 26 provinces du pays à militer pour l’adoption de la loi d’accès à l’information publique.

C’est ce 12 septembre que le Collectif 24, profitant de la venue de la session parlementaire de septembre 2023, a organisé dans la commune de Kasa-vubu à Kinshasa, un repas qui a réuni différents parlementaires venus des partis politiques et regroupements membres de l’Union Sacrée de la Nation.

Il était question d’engager les élus du peuple dans une démarche visant l’inscription, le débat et l’adoption de la loi sur l’accès à l’information publique à l’ordre des questions à inscrire lors de la session parlementaire de septembre 2023. Cette session étant la dernière de cette législature 2018-2023, le Collectif 24 mise sur tout pour que cette législation, en faveur du droit à être informé, passe.

Depuis 2009, le Collectif 24 mène un plaidoyer en faveur de cette loi, qui est un droit reconnu et garanti par plusieurs instruments juridiques internationaux, régionaux et nationaux. Cependant, malgré les efforts déployés, les obstacles restent nombreux dans un contexte où la gouvernance est souvent sujette à la controverse.

Lors de ce repas, les députés membres du G26 de l’Union Sacrée ont échangé sur l’état des lieux du droit d’accès à l’information en RDC. Des présentations ont été faites pour souligner l’importance de cette loi dans la consolidation des valeurs démocratiques, de la bonne gouvernance, de la transparence et de la reddition de comptes. Les Vingt et un députés, qui ont activement participé à cette initiative, ont unanimement affirmé que la RDC ne pratique pas la politique du secret d’État, car elle reconnaît l’importance de permettre au peuple d’accéder à l’information. Ces députés ont fermement soutenu que l’accès à l’information ne devrait pas être dissimulé et qu’il est crucial de favoriser la transparence dans de nombreux domaines et secteurs en RDC. Ils ont souligné que le pays divulgue régulièrement des informations dans plusieurs secteurs, démontrant ainsi sa volonté de transparence.

Cependant, ils ont souligné la nécessité de formaliser cet accès à l’information dans un texte spécifique. Dans cette optique, ils ont pris la résolution de dialoguer avec les présidents des deux chambres afin de promouvoir l’adoption d’une loi sur l’accès à l’information. Cette résolution prise par les députés constitue une avancée significative dans les efforts visant à garantir l’accès à l’information en RDC. En dialoguant avec les présidents des deux chambres, ils cherchent à créer un consensus politique en faveur de l’adoption d’une loi spécifique sur l’accès à l’information, afin de consolider les valeurs démocratiques et la transparence au sein du pays.

Le Collectif 24 reste déterminé à poursuivre son plaidoyer, malgré les défis persistants, et compte sur le soutien des parlementaires de l’Union Sacrée pour faire avancer cette cause essentielle pour le développement du pays.

Ce repas constitue une étape cruciale dans les efforts du plaidoyer que mène le Collectif 24 sur l’adoption d’une loi sur l’accès à l’information publique afin de promouvoir la transparence et la démocratie en RDC. Il a été organisé dans le cadre du Programme « Media Sector Development Activity » financé par l’USAID et de la coopération suédoise et mis en œuvre par Internews.

Union Nationale de la Presse du Congo : Une nouvelle ère pour l’autorégulation des médias.

Union Nationale de la Presse du Congo : Une nouvelle ère pour l’autorégulation des médias.

L’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) appuyé par le programme MSDA, a marqué une étape cruciale dans son processus de réforme et de renforcement de l’autorégulation des médias en organisant, le mardi 22 août 2023, la cérémonie de restitution et de remise solennelle des travaux du comité scientifique. Cet événement historique a été l’occasion de présenter la nouvelle charpente qui constitue désormais les piliers de l’UNPC et de mettre en lumière les avancées enregistrées dans la réorganisation institutionnelle.

Les travaux du comité scientifique, qui s’est réuni du 19 au 21 décembre 2023 à Kinshasa, ont permis de dresser un constat clair des problèmes auxquels l’UNPC était confrontée depuis près de vingt ans. Les conclusions ont révélé que les textes statutaires de l’instance étaient à l’origine de nombreux conflits, d’où la nécessité de les revoir en profondeur. C’est ainsi qu’un comité composé d’anciens présidents de l’UNPC, d’experts en journalisme, en droit et de professionnels des médias a été mis en place.

Ce comité a travaillé en deux temps. Tout d’abord, les experts se sont attelés à fusionner les trois statuts existants en un texte unique, tout en redéfinissant les modalités de fonctionnement des commissions, devenues des organes techniques de l’instance, dans le règlement d’ordre intérieur. Parallèlement, le manuel des procédures administratives et financières a été actualisé. Ensuite, lors de la plénière du comité scientifique, le rapport des travaux des experts a été présenté et les observations des membres ont été intégrées dans les documents statutaires, réglementaires et procéduraux de l’UNPC.

Les particularités contenues dans les nouveaux statuts ont été dévoilées, en vue de leur examen lors du prochain Congrès national de la presse. De plus, le gouvernement a été informé des avancées significatives réalisées dans la réorganisation institutionnelle et le renforcement des capacités de l’UNPC, incitant ainsi à la mise en place d’un plan de financement pour le Congrès de l’UNPC.

La cérémonie s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités, parmi lesquelles figurait le ministre de la Communication et des Médias, les membres du Groupe Inter Bailleur des Médias (GIBM), les membres du Comité Scientifique, les membres des organes de l’UNPC ainsi que les journalistes. Une centaine de personnes étaient présentes pour assister à cet événement marquant.

Le rapport des travaux du comité scientifique a été remis officiellement et solennellement au ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement qui n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction quant aux avancées réalisées tout en soulignant l’importance de l’autorégulation des médias dans un pays démocratique.

Cette étape majeure dans l’histoire de l’UNPC marque le début d’une nouvelle ère pour l’autorégulation des médias en République Démocratique du Congo telle que voulu par les états généraux de la communication et des médias, tenus en janvier 2022. Les nouvelles dispositions statutaires renforceront l’éthique et la déontologie journalistique, garantissant ainsi un paysage médiatique congolais plus transparent et professionnel. Tout ce processus a bénéficié de l’appui technique d’Internews dans le cadre du Programme Media Sector Development Activity (MSDA) financé par l’Usaid et la coopération suédoise.

Élaboration de nouveaux textes juridiques et administratifs pour l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC).

Élaboration de nouveaux textes juridiques et administratifs pour l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC).

Au cours de trois journées intenses, du 27 au 29 juillet 2023, les experts du Comité scientifique se sont réunis afin d’intégrer les observations requises lors de la précédente plénière portant sur l’examen et la validation des travaux de réécriture des textes statutaires et réglementaires de l’UNPC. Ces travaux avaient pour objectif d’harmoniser les différentes dispositions relatives aux organes de l’UNPC et de s’assurer de l’absence de contradictions entre les trois textes fondamentaux : les statuts, le règlement d’ordre intérieur et le manuel de procédures administratives et financiers.

Il était primordial de clarifier les attributions de chaque organe, telles qu’elles sont présentées dans l’organigramme. Ces avancées marquent une étape majeure depuis le congrès de 2004. Ces textes seront soumis à l’approbation lors du prochain congrès de l’UNPC, permettant ainsi de poser de nouvelles bases pour cette instance d’autorégulation appelée à jouer un rôle fondamental dans l’amélioration du paysage médiatique congolais.

Ces travaux du comité scientifique de l’UNPC ont été soutenus par le Programme Medias Sector Development Activity (MSDA) financé par l’USAID et la coopération suédoise. Le Programme MSDA va également soutenir dans les jours à venir l’organisation d’une séance de restitution de ces travaux.

L’inclusion des femmes dans la vie politique congolaise : opportunités et défis Kinshasa : Conférence-débat « Ces congolaises qui osent » avec Habari RDC

L’inclusion des femmes dans la vie politique congolaise : opportunités et défis Kinshasa : Conférence-débat « Ces congolaises qui osent » avec Habari RDC

Habari RDC a organisé, une conférence débat « Ces congolaises qui osent » le samedi 10 juin 2023 à Silikin Village à Kinshasa. Cette conférence débat avait comme thème : « Les défis et opportunités sur l’inclusion des femmes dans les listes électorales ».


Habari RDC, reconnue pour son engagement en faveur de l’implication des femmes et des jeunes dans les débats publics, a organisé cette conférence avec les jeunes femmes et les actrices engagées dans la gestion des affaires publiques dans le but d’établir un dialogue constructif sur l’inclusion des femmes dans la vie politique en République Démocratique du Congo.

Au cœur de ce débat, Mme. Mimy Mopunga du Cadre Permanent de Concertation de la Femme Congolaise (CAFCO), a présenté des statistiques sur la participation des femmes au processus électoral congolais de 2006 à 2018. Selon Mme. Mopunga, la participation des femmes a varié entre 5 et 10 %, un chiffre qui, bien que faible, met en lumière l’idée que la femme dans sa lutte perpétuelle pour l’égalité se bat non seulement contre les hommes aux idées rétrogrades, mais aussi contre les femmes qui légitiment la domination masculine sur le plan social, économique et politique. Le défi est de taille, mais Mme. Mopunga reste convaincue que les femmes ont le pouvoir de changer la donne en s’éduquant, se formant et s’imposant intellectuellement au sein de leurs partis politiques.

Mme. Josiane Kalunda, Secrétaire exécutive de la commission des relations publiques de la Dynamique Nationale des Femmes Candidates (DYNAFEC), a abordé la question des défis et opportunités de l’article 13 de la loi électorale portant sur la participation homme-femme dans le processus électoral. Elle a souligné le fait que l’adoption de cet article soit une avancée importante, mais le manque de sanctions lourdes pour non-respect de cette disposition empêche une véritable évolution.

La conférence a également été marquée par une performance artistique du Groupe Comédiens Citoyens (GCC), qui a livré un sketch encourageant les femmes à s’impliquer activement dans le processus électoral et à braver les interdits sociaux et culturels qui les limitent. Ils ont également appelé les hommes à soutenir les femmes dans les partis et mouvements politiques, soulignant que la question de l’égalité des sexes concerne également les hommes.

Cette initiative d’Habari RDC souligne la nécessité d’un changement de mentalité pour réaliser l’égalité des sexes dans la politique congolaise. Elle est un rappel que l’inclusion des femmes dans la politique n’est pas seulement une question de justice sociale, mais aussi une nécessité pour une gouvernance participative et transparente.

Cette activité a été réalisé avec l’appui technique d’Internews dans le cadre du projet « Renforcement des radios rurales en RDC » (3R-RDC) contribuant au Programme Media Sector Development Activity financé par l’Usaid et la coopération suédoise.

Journée internationale de la femme : comment les technologies de l’information et les médias peuvent-ils contribuer à renforcer la participation des femmes au débat démocratique local sur la résolution des conflits, la cohésion sociale et les élections en RDC ?

Journée internationale de la femme : comment les technologies de l’information et les médias peuvent-ils contribuer à renforcer la participation des femmes au débat démocratique local sur la résolution des conflits, la cohésion sociale et les élections en RDC ?

En République démocratique du Congo, les prochaines élections présidentielles et législatives sont prévues en décembre 2023. Depuis le premier processus électoral en 2006, les élections ont toujours été une période de tensions et de violences dans le pays. Ce processus électoral n’y échappe pas : insultes et discours de haine sur les médias sociaux, montée du tribalisme et résurgence des conflits locaux (5,7 millions de déplacés internes en février 2023). L’Est du Congo, déchiré par les conflits, n’est pas encore stabilisé malgré l’instauration de l’état d’urgence dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.

Le M23, soutenu par le Rwanda, a lancé une offensive dans le Nord-Kivu depuis mars 2022 et menace maintenant Goma, la capitale du Nord-Kivu. Comme dans la plupart des pays d’Afrique, les ménages congolais sont confrontés à l’inflation, notamment sur les produits de première nécessité. Les femmes congolaises souffrent profondément de cette situation car les inégalités entre les hommes et les femmes sont profondes. Le développement de l’internet et des communications mobiles offre de nouvelles opportunités aux femmes de participer aux débats nationaux et locaux sur les décisions publiques relatives à la résolution des conflits et au maintien de la cohésion sociale pendant la période électorale.

Pour la Journée internationale de la femme, le 8 mars, le programme Media Sector Development Activity (MSDA) soutient trois organisations de femmes (Afia Mama – Haut Katanga, Union Congolaise des Femmes de Médias/UCOFEM – Kasaï Central, Solidarité des Femmes de Fizi pour le Bien-Être Familial) qui collabore avec des radios communautaires pour organiser des débats publics réunissant 40 à 50 membres d’organisations de femmes, de la société civile, des journalistes et des autorités locales pour discuter de la contribution des technologies de l’information et des médias locaux à la participation des femmes dans le débat sur la résolution des conflits, la cohésion sociale et les élections à Likasi (Haut Katanga), Kananga (Kasaï Central) et Fizi (Sud Kivu). Deux stations de radio partenaires de MSDA (RCK Likasi, Radio Muungano) et l’Union des Radios Associatives et Communautaires du Kasaï Central (URACKOC) fournissent des services d’enregistrement audio et de montage aux organisations de femmes pour produire des débats radiophoniques de 45 minutes qui seront diffusés dans 5 à 7 radios partenaires de la région.

Cette semaine, six autres débats seront organisés à Butembo (Nord-Kivu), Mbuji Mayi (Kasaï Oriental), Bunia (Ituri) le 9 mars, Bukavu (Sud-Kivu) le 10 mars, Beni (Nord-Kivu) et Walungu (Sud-Kivu) le 11 mars.

Avec le soutien de MSDA, quatre associations de femmes professionnelles des médias (ACOFEPE, UCOFEM, AFEM-Sud Kivu et UCOFEM Haut Katanga) organiseront des Foires des Femmes de Médias à Lubumbashi (Haut Katanga) le 16 mars, Bukavu (Sud Kivu) le 17 mars et Kinshasa le 24 mars. Les panelistes discuteront des solutions pour limiter le harcèlement en ligne des femmes journalistes et des opportunités offertes par les technologies de l’information aux femmes journalistes.